Jean l’Evangéliste (New-Haven, Yale University Art Gallery)
Vierge à L’Enfant (Berlin, Gemäldegalerie)
Marie Madeleine (Providence, Museum of Art, Rhode Island School of Design)
Voici un exemple, hélas parmi d’autres beaucoup trop nombreux, d’un polyptyque démembré qui nécessiterait - à un visiteur de la Pinacothèque de Sienne - d’aller à Milan, Berlin, Paris, New-York, Washington, Pittsburgh, Providence et New-Haven pour en voir tous les panneaux qui ont subsisté.
Douze d’entre eux ont survécu, rassemblés par l’historien de l’art Andrew Martindale dans une reconstitution du polyptyque de Lippo Memmi destiné à l’église San Francesco de Colle di Val d’Elsa. Cette localisation dans une église dédiée au saint d’Assise explique le nombre important de figures franciscaines qui y sont représentées : François et Claire d’Assise, Elisabeth de Hongrie, Louis de Toulouse et Antoine de Padoue.
Jean, adolescent à l’air poupon mais concentré sur son rôle, tient une plume qu’il s’apprête à plonger dans un encrier pour écrire une page de son évangile.
Claire porte un attribut dont le sens constitue une belle métaphore : une lampe à huile - à la flamme ici en grande partie effacée - qu’elle porte pour éclairer les aveugles dont elle est la patronne.
Pierre a l’air sérieux et volontaire de quelqu’un qui doit accomplir la tâche immense de fonder l’Église, dont il tient les deux clés en main.
Agnès, l’air humble, porte, comme le veut la tradition (suite à un jeu de mot proche du calembour), un agneau dont la toison est peinte avec précision et délicatesse.
Paul est muni de l’épée instrument de son martyre et porte quatre des treize épitres adressés aux églises, dont celle de Rome, comme l’indique la mention figurant sur la première d’entre elles.
Citons le cartel du Musée Poldi-Pezzoli de Milan qui conserve le panneau représentant Elisabeth de Hongrie : « Le visage d’Elisabeth, dont l’artiste a restitué la douceur, est bordé d’un voile qui enveloppe également son cou. La dentelle des ourlets du vêtement et les retombées des étoffes sont d’une grande élégance, ainsi que le geste de la main avec lequel le voile est maintenu pour recueillir les fleurs. Les accents de lumière qui parcourent les tissus mettent en relief les traits du visage et l’ombre qui enveloppe tout le côté gauche de la figure indique avec précision l’origine de la lumière. »
On reconnaît Louis de Toulouse à son jeune âge, à la mitre épiscopale et la crosse qu’il porte, ainsi qu’à sa cape, couverte de fleurs de lys, évoquant son appartenance à la maison de France. Il fait partie, avec François d’Assise, des deux panneaux, parmi les douze existants, détenus à Sienne (Pinacothèque nationale).
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